À quelques semaines seulement du premier anniversaire du début de la pandémie, l'une des conclusions auxquelles arriverait probablement chacun d’entre nous est que celle-ci a constitué un défi à tous égards : confinement, restrictions de mobilité, télétravail, école à distance... Les experts alertent depuis des mois sur le fait que cette nouvelle réalité nous fait vivre dans un plus grand stress et plus d'anxiété. Si vous avez remarqué dernièrement que vous aviez tendance à perdre votre calme et la patience, que vos enfants étaient plus sur les nerfs... alors, retour au calme ! L'éducation positive propose de nombreuses pistes pour parvenir à éduquer ses enfants selon cette méthode éducative.
Qu’est-ce que l’éducation positive et comment fonctionne-t-elle?
L’éducation positive est l’application de la psychologie positive, terme que l’on doit principalement à Martin Seligman, et aspire à éduquer les enfants pour en faire un jour des adultes sûrs d’eux, responsables, respectueux, empathiques, résilients et heureux. Celui-ci souligne, en outre, que l’éducation dans le bien-être et les émotions n’est pas seulement positive pour le développement des plus jeunes. Dans un rapport sur le sujet, le Conseil général de la Psychologie d’Espagne s’accorde à reconnaître que l’éducation positive produit un effet domino sur les éducateurs, les familles et, par extension, la société en général.
De plus, l’éducation positive met les émotions au cœur de l’apprentissage, sujet sur lequel nous avons déjà posté dans notre blog à de multiples reprises car c’est précisément l’une des clés de notre méthode d’apprentissage de l’anglais pour les enfants.
5 clés pour éduquer en positif
L’éducation n’étant pas le domaine réservé de l’école, vous trouverez ci-après quelques clés pour vous aider à pratiquer une éducation positive à la maison, à mieux gérer les émotions de vos enfants, à leur apprendre à les identifier et à les guider vers un avenir plus serein et heureux. Ces clés sont basées sur les critères définis par Jane Nelsen, Docteure en Psychologie éducative.
1. L’importance du respect mutuel
Pas de place pour l’autoritarisme dans l’éducation positive. Pour que tout fonctionne bien à la maison, le respect envers les autres doit être mutuel. La tâche de l’adulte est de respecter les besoins de ses enfants et d’éviter les fameuses situations du type «c’est comme ça et pas autrement». Commencez par leur expliquer ce qui va se passer, de façon à ce qu’ils sachent ce que vous allez faire et comment vous allez le faire. Ceci évitera qu’ils s’opposent à faire quelque chose que vous leur proposez, qu’ils n’ont pas envie de faire et auquel ils ne s’attendaient pas. Vous pouvez tout à fait l’appliquer au déroulement du quotidien. Par exemple, expliquez-leur le matin qu’après l’école, ils devront écouter l’audio du jour en anglais. Le moment venu, vous pourrez leur rappeler ce qui a été dit précédemment et arriver à un accord. Il est probable qu’ils n’en aient pas envie et préfèrent se mettre à jouer, mais ils savent que c’est prévu. Vous pouvez leur dire que vous aussi avez eu une dure journée et qu’après, ils pourront jouer.
2. Tenez compte de l’opinion de chacun
Faites attention à la manière dont vous parlez à vos enfants. Une bonne astuce de l’éducation positive est de se demander si l’on oserait dire à un adulte ce que l’on allait dire à un enfant. Diriez-vous par exemple à un adulte que, s’il ne mange pas ses légumes, il ne pourra pas se lever de table de toute la journée ? Ou qu’il sera puni s’il ne va pas à son cours d’anglais ? Certainement pas. Eh bien à un enfant non plus ! Suivant l’astuce précédente, mettez en place des rituels de façon à ce que les choses ne surgissent pas d’un seul coup, et faites-le ensemble. Un outil puissant de l’éducation positive est celui des choix limités. Il ne s’agit pas ici de laisser vos enfants faire que ce dont ils ont envie, mais de leur montrer que leur opinion compte. Proposez-leur plusieurs solutions valides à un problème et respectez l’option qu’ils auront choisie.
3. Communication efficace basée sur le jeu et l’humour
Le jeu est un grand moteur pour l’apprentissage car il stimule l’émotion, base de tout enseignement. S’il est utile pour apprendre des mathématiques ou de l’anglais, il l’est également pour mettre en pratique des rituels et des tâches du quotidien. Le moment de ramasser les jouets peut ainsi devenir jeu, en l’animant à l’aide d’une chanson, ou d’une course consistant à ranger le plus de peluches dans le tiroir. Avec les langues, la formule est la même. Faites en sorte que ce moment d’anglais quotidien soit amusant et le succès sera garanti parce que vous parviendrez à ce que vos enfants veuillent le faire de leur propre gré.
4. Encouragez leur autonomie en leur expliquant comment faire les choses
L’éducation positive va dans le sens de l’encouragement, pas dans celui de l’éloge. La différence est qu’elle met l’accent sur l’effort et le dépassement de soi, et pas seulement sur le succès. La formule de l’éducation positive dans ces cas-là se base sur les quatre étapes suivantes :
● faites-le vous pour que votre enfant vous voie le faire
● faites-le vous avec l’aide de votre enfant
● laissez votre enfant le faire en l’aidant
● laissez votre enfant le faire en le regardant
Ce système peut vous servir pour le rituel de mettre la table ou pour encourager l’habitude de la lecture. Comme nous l’avons écrit précédemment, le plaisir de la lecture s’inculque depuis le plus jeune âge, c’est pourquoi vos enfants doivent vous voir lire, et pas uniquement des contes pour eux, mais aussi des livres pour vous. Lisez des histoires qu’ils peuvent écouter ; lisez des histoires et demandez-leur de vous aider à identifier des personnages, des dessins ou des lettres ; laissez aussi votre enfant vous lire son conte en l’aidant quand il a du mal ; et enfin, laissez-le lire sans intervenir.
5. Parlez en positif
Essayer de vous concentrer sur les choses que vos enfants sont capables de faire, plutôt que de mettre toujours l’accent sur ce qu’ils ne peuvent pas faire. Un outil de l’éducation positive consiste à remplacer les menaces par les négociations. Imaginez que vos enfants ne veulent pas terminer un exercice pour l’école. Au lieu de vous fâcher et de menacer en disant que, s’ils ne le terminent pas, ils ne pourront pas sortir jouer, abordez-le comme une conséquence logique. Par exemple, «Dès que tu auras terminé l’exercice, nous irons jouer», de cette façon vous mettez la balle dans son camp et le poussez à prendre tout seul la décision de terminer l’exercice pour pouvoir ensuite aller jouer.
Et enfin, n’oubliez pas de vous respecter vous-même. N’ayez pas peur de prendre quelques minutes quand la situation devient insoutenable. Vous avez le droit de demander un temps mort, de respirer.